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Les spécialistes du chant choral

Hommage à Norbert Ott

Hommage à Norbert Ott

Une grande figure d'À Cœur Joie nous a quittés et c'est avec une grande tristesse que nous partageons, avec vous, cette perte.

Nos pensées et notre soutien se tournent vers Norbert Ott, sa famille et ses amis.

Thierry Thiébaut :

"Mon ami Norbert,

Le virus t’a fait un coup de Jarnac en emportant ton dernier souffle. Que de souvenirs nous avons partagé ensemble sur la route d’À Cœur Joie : dans ta région de Lorraine où tu fus l’artisan de nombreuses Rencontres et sessions, au conseil d’administration alors que l’association traversait à la fin du siècle dernier des moments difficiles. Je garde de toi à cette période le souvenir de ta grande écoute, de ton empathie naturelle, recherchant l’entente avant tout, le compromis dans le calme qui t’habitait naturellement pour désamorcer les conflits. Ta présence au conseil musical et à la commission nationale de formation a toujours su préserver les valeurs d’À Cœur Joie portant un répertoire et une pédagogie sans exclusive, du débutant au musicien plus chevronné. Au-delà même, tu as accepté avec enthousiasme de collaborer au projet de lancement de Cœurs en chœurs à l’occasion de son concert au Palais des Congrès à Paris en réalisant harmonisations et orchestrations des pièces interprétées par les 300 choristes valides et handicapés : » We’ll never walk alone » que tu as adapté pour la circonstance. Les nombreux ateliers que tu as dirigés, tant aux Automnales qu’aux Choralies, ont prouvé par leur fréquentation combien tu savais parler au cœur de chacun.

« Norbert, il y a 80% de voix féminines dans ton atelier »… tu me répondais : « on fera avec »

Tu restes avec nous. Les nombreuses partitions que tu as écrites et harmonisées et qui, pour beaucoup d’entre elles, ont été publiées aux Editions À Cœur Joie, seront toujours là pour rappeler ces moments heureux partagés en les interprétant.

Merci Norbert de cette générosité qui t’habitait, de ton humilité qui ne te faisait jamais prendre les places du devant. Merci de l’homme que tu as été dans toute sa dimension pour que la musique passe avant toi."

Agnès Polet :

"Ce matin, j'ai perdu plus qu'un Ami, le coronavirus a eu raison de lui : Norbert Ott est décédé ce 26 mars 2020 à 5h du matin.

Pour beaucoup d'entre nous, il était un soleil ; son sourire, sa joie de vivre, sa musique, son don pour la transmettre vont nous manquer.

Vous êtes nombreux à pouvoir en dire peut-être beaucoup plus que moi sur sa carrière et son engagement : Marie-Thé Mathieu, Françoise Brunier, Thierry Thébaut, Jean Michel Pelotte, les centaines de personnes qu'il a dirigé lors des semaines chantantes, des Automnales, des Choralies ainsi que les milliers de choristes qui ont chanté ses harmonisations. Et vous êtes tout autant nombreux à pouvoir nous dire, depuis sa rencontre avec César Geoffray, son investissement pour À Cœur Joie, car il fut membre du Conseil d’Administration, du Conseil Musical, de la Commission Formation, etc.

Personnellement, je ne peux qu'humblement vous parler de l'Homme que j'ai tant admiré et pour lequel j'ai tellement d'affection.

Érudit, homme épris d'idéal, de fraternité, de sagesse, de spiritualité, d'amour des autres, Norbert Ott a consacré sa vie à donner, partager, aimant la différence, l'étranger. Généreux, sa dernière œuvre inspirée de l'Afrique « Bonso nuni mu zulu » en Kikongo « Comme les oiseaux dans le ciel » devait être créée juin par Opus 57 au profit de mon association Kiamvu-Le Pont pour l'éducation des enfants du Congo. Il avait aussi l'amour des langues, ses amis ACJ - Roumanie le savent bien.

La musique était pour lui un outil. Norbert me disait souvent : « Je suis au service de la musique et ce n'est pas la musique qui est mon service ». Son mentor, le peintre Thomas Gleb, disait cette phrase qu'il paurait pu faire sienne : « Mon désir est d’aller aux sources des choses. De là, l’œuvre est baignée dans l’aurore du commencement ».

Je pense à Edith son épouse, qui ne va plus entendre résonner toute la journée sa musique dans leur maison de Freyming-Merlebach ; à Jean Didier et Armelle ses enfants, à ses 3 petits-enfants, aux choristes de Freyming et de Hombourg-Haut, à tous les choristes que nous sommes et qui, aujourd’hui se trouvent également orphelins.

Et j'ose parodier son ami grand ami, Thomas Gleb :

J'habitais plus haut que ma musique,

je n'avais pas d'intermédiaire,

j'étais dans le ciel."

Rédigé le  3 avril 2020 16:37  -  Lien permanent

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